30 septembre 2006

Madeleine rose

Ciel gris et chargé de pluie aujourd'hui ... c'est ma faute, j'ai rentré le soleil ...


Comme vous les voyez là, il s’est passé 3 jours après leur cueillette en bouton.

Elles se sont rapidement épanouies et embaument le salon…

Et hier j’ai eu droit à ma madeleine de Proust …
Dans la rue de mon enfance, le bas était constitué de logements sociaux et le haut de maisons privées.
La façade de l’une d’elles était couverte d’un magnifique rosier fuschia d’où émanait un sublime parfum capiteux et citronné.
Rien à voir avec l’odeur effacée des roses du fleuriste.
On ne pouvait pas échapper à cette odeur même en marchant sur le trottoir d’en face. Cela me fascinait à tel point qu’un jour j’ai été demander à la propriétaire si je pouvais récolter les pétales des fleurs qui commençaient à s’étioler pour en faire de la gelée de rose… moyennant un pot en échange bien entendu.
Malgré l’insolite de ma demande, elle accepta.
Je me lançai donc dans la confection de cette préparation délicate et je ne fus pas déçue du résultat !
Je retrouvai la délicatesse, le sucré et cette subtile trace de citron lors de la dégustation de ma gelée … un délice…
Alors si vous aussi vous avez un rosier parfumé dans votre jardin (ou une voisine sympathique) lancez-vous !

Pour environ 2 pots de 5OOgr :
- 500gr de pétales de roses
- ½ litre d’eau froide
- Sirop : 75Ogr de sucre en morceaux – ½ verre d’eau – 3 citrons

Faire macérer les pétales de roses toute une nuit dans une bassine avec ½ litre d’eau froide.
Dans la bassine à confiture mettre le sucre et l’eau, porter lentement à ébullition en secouant de temps en temps la bassine, le sirop devient très clair et translucide. Surveiller la cuisson jusqu’au "perlé" c’est-à-dire quelques minutes après l’ébullition lorsque de grosses bulles viennent éclater à la surface. A ce moment ajouter les pétales et leur jus ainsi que le jus des 3 citrons.
Laisser cuire pendant 3O minutes et mettre en pot.

Bon appétit !


Et rien que pour Raymonde ...


29 septembre 2006

Bonne fête !

Parce qu'il y en a pas mal dans mon entourage très proche ou virtuel ...



28 septembre 2006

Et, heuu le chien ça va ??

Bon d’accord c’est pas du jeu… mon grand instant de solitude décrit précédemment n’a pas été entièrement réalisé par mes soins donc en voici un autre, vécu toute seule comme une grande … enfin avec témoin bien entendu sinon c’est moins drôle.
Situons tout d’abord le pourquoi du comment en suis-je arrivée là....
Si vous êtes un lecteur assidu (et si ce n’est pas le cas, honte à vous !! Allez immédiatement vous farcir les archives !!), vous savez que j’ai vécu dans une jolie commune bruxelloise qui est quasiment constituée au ¾ de logements sociaux… loin de moi l’envie de dénigrer ce genre d’habitation surtout que ces dernières – même si elles n’étaient pas toujours au top de la modernité – ne ressemblaient pas à d’immondes tours grises….
La preuve voici le bel immeuble dans lequel j’ai habité pendant quasiment 17 ans.


Toujours pour situer – oui, j’aime bien situer – il faut aussi savoir que dans cet immeuble j’ étais, à l’époque de la honte n° 2 – la seule petite fille mignonne, adorable, polie de l’immeuble…
L’HLM étant principalement constituée de vieux (oui à 10 ans – j’étais même plus jeune je pense - les gens de plus de 50 ans sont vieux)
Nous avions donc :
1. Monsieur et Madame VC (pas de jeux de mots graveleux merci) : qui ont, en fait, échangé l’appartement n°8 avec nous … l’âge arrivant il leur était de plus en plus difficile d’atteindre le 4ème étage sans ascenseur (oui, je dis 4ème étage car pour atteindre le rez il fallait déjà gravir 10 marches donc 3ème = 4ème )…. Donc des vieux.
2. Monsieur et Madame M. : parents d’une jeune fille donc inutile d’espérer jouer avec elle à la poupée.
3. Madame D. : Directrice d’école à la retraite qui a passé de looooooooooooooongs dimanches avec moi et les fractions…
4. Madamde Ds : la fameuse vieille dame qui faisait du chocolat chaud au-dessus duquel se formait une peau (allez, je suis sympa vous pouvez lire ceci en date du 5 janvier 2006)
5. Monsieur et Madame L. : Madame L étant suisse, chaque année ils partaient en vacances là-bas et Maman était chargée de l’arrosage des plantes …en échange nous avions droit à l’incontournable et délicieux chocolat helvétique :-)
6. Monsieur B : notre voisin du dessous si vous avez bien suivi … Un vieux garçon chef de gare. Il avait son coup de folie chaque année (le jour de son anniversaire si mes souvenirs sont bons), il se payait alors une cuite mémorable, chantant à moitié nu sur son balcon….ensuite tout redevenait normal, on ne l’entendait plus jusqu’à l’année suivante.
Franchement, même si il était un peu farfelu, il n’en était pas moins serviable et très prévenant ; ayant un emploi du temps un peu décalé de par son boulot, il demandait mes horaires d’examens en juin pour savoir quand il pouvait taper à la machine tard le soir sans me déranger dans mes études et en échange nous passions l’aspirateur le samedi en fin de journée lorsqu’il faisait les nuits … bref un vrai et sain rapport de voisinage.
7. Monsieur et Madame S. : Sympathique couple arrivant doucement à la retraite. Madame S était quelquefois un peu envahissante mais toujours la première à rendre service et Monsieur S. avait la gentillesse de nous déposer, sur notre paillasson, les viennoiseries (payées au préalable) qu’il allait chercher en même temps que son pain aux petites heures le dimanche matin ... le bonheur !
8. Nous.

Or donc comme si bien décrit (situé) plus haut, y’avait que des vieux … et étant la plus mignonne des petites filles du bloc d’immeubles j’étais assez appréciée par tous ces papys-mamys … et pas que dans mon immeuble …même dans celui accolé au nôtre je faisais un tabac !
Notamment auprès de Madame Spirou et Madame Siska (moyenne d’âge 60 ans)….et là ébahissement de vos yeux…pourquoi qu’elle donne les noms soudainement ?… parce qu’en réalité ces dames ne s’appelaient pas comme ça … nous leur avions donné le nom de leur chien … Un p’tit yorkshire pour Madame Spirou et un joli teckel pour Madame Siska.
Et ce n’était pas du tout insultant croyez-moi, elles appréciaient !
On ne les voyait pas souvent …je pense que les chiens devaient faire au maximum 100 mètres par jour … souvent on les apercevait sur le banc d’en face, faisant causette avec le monsieur qui accompagnait de temps en temps Madame Siska.
Et voilà que Noël approche et donc mon anniversaire (et mon moment de honte) et que je reçois une jolie carte de Madame Siska avec un p’tit billet … oui, je sais c’est dingue …une voisine chez qui je n’allais jamais, que je saluais simplement dans la rue et qui me donne un p’tit sou ! … mais n’oublions pas que nous sommes dans les années 80 et à cette époque les voisins se parlaient, s’appréciaient et les gens avaient encore des attentions pour les autres.
Qui dit cadeau dit remerciement ….
Je m’armai donc de courage (oui, j’étais une grande timide à l’époque) et de mon plus joli sourire et j’allai chez Madame Siska pour lui dire merci.
Evidemment, accueil chaleureux d’elle et du petit teckel, biscuits mous et thé tiède … après les remerciements d’usage je tâchai de trouver un sujet de conversation …
Et soudain l’illumination !
- "heu, comment va votre mari Madame Siska ? Monsieur n’est pas là ?"
- "Ce n’était pas mon mari mais mon père et il est mort il y a 3 mois..."
- …
Un ange traversa la pièce parfumée à l’anti-mite et l’encaustique….le vieux coucou égrena les secondes les plus longues de ma Vie….
C’est bizarre mais l’année d’après, y’avait plus d’enveloppe dans la boîte…

26 septembre 2006

L'automne ne passera pas par moi !

.... semble dire le jardin ...

Et pas peu fière de ma première mini tomate ... la pauvre... elle n'a pas fait long feu avec mon amoureux...

Et une trace de passage ...


25 septembre 2006

Couleurs

Hier, à l’heure où j’écrivais mon billet précédent, retentissaient dans le lointain les premiers coups de fusil….passant ma tête par la fenêtre pour tenter de situer l’ennemi (faudrait pas qu’il vienne mettre un pied dans mon jardin)… que vois-je dans le champ d’à côté ? …
Un grand inquiet….


Finalement, en descendant plus tard, je le retrouverai dans le jardin près de l’abreuvoir…
Mais le jeune homme est très méfiant et aux moindres mouvements, le voilà galopant…

Il s’éloignera bientôt dans les fourrés…

Et ce matin, qui vient rendre visite à mon amoureux ???

Des assoiffés !

Ils sont vraiment magnifiques !

Craintifs mais pourtant téméraires, ils s’approchent de la vitre…

Quelqu’un d’autre aussi …

Ils semblent apprécier cette collation…

Et l’un deux joue même à l’équilibriste…

Comme hier, ils partiront dans la haie vive…

Au soir, le ciel jaloux de leurs plumages voulut montrer que, lui aussi, il pouvait s’habiller de couleurs chatoyantes…

24 septembre 2006

Camionneuse … ça a marqué pas mal d’esprits apparemment … au point de le retrouver en commentaire sur d’autres blogs ;-)
Bon, je vous rassure tout de suite ce ne fut pas mon unique rêve de métier et non, je n’ai pas bossé dans une boîte de transport pour vivre par procuration un rêve déchu, l’activité de la société est un grand hasard et elle n’était même pas indiquée dans l’annonce quand j’ai postulé.
Et ce n’est certainement pas le rire de Madame L. qui a fait changer la petite fille déterminée que j’étais.
Non, non…comme tous les enfants, j’avais plusieurs métiers en tête et le plus classique d’entre tous … vétérinaire… Eh oui, je suis d’un banal vous ne pouvez pas savoir.
Il faut dire aussi que je collectionnais les aventures animales : oisillon tombé du nid, chaton abandonné, chien perdu …
J’avais, comme pas mal de gosses, encensé ce métier où l’on sauve tous les animaux sans exception avec une facilité surprenante et quelques gouttes dans l’œil …et puis un jour j’ai eu la possibilité de suivre deux opérations dans un cabinet ….
Vous avez deviné … chez la fille de la fameuse Madame L.
Sa fille et son gendre avaient leur cabinet médical au rez-de-chaussée de la maison, j’ai donc eu la permission de descendre suivre deux interventions… ce qui m’a vite remis les idées en place…
La première était la stérilisation d’une chatte… je vous passe les détails gore mais voir le ventre ouvert d’un animal à 10 ans ça refroidit.
La deuxième était un détartrage sous anesthésie d’un petit teckel … le pauvre…il a certainement acheté des actions chez Steradent en sortant… à chaque fois qu’une dent bougeait un petit peu, ils la lui enlevaient … finis les croquettes, biscuits et nonos et vive la pâtée !
Finalement, j’ai continué à aimer passionnément les animaux sans pour autant vouloir les soigner.
Ce n’est que quelques années plus tard que ce métier a regagné mon respect … tout d’abord en rencontrant la vétérinaire de mon premier chat, une fille géniale avec un cœur grand comme ça, une vraie passionnée qui prenait autant en compte l’animal que la personne.
Et puis par une aventure impressionnante … celle de ce poulain pris dans les fils barbelés, les chevaux fous courant dans tous les sens, moi tirant sur les fils qui pénètrent mes mains.
Finalement nous avons sorti le poulain et sa mère du pré, le vétérinaire est arrivé pour soigner le malheureux … heureusement ce n’était que quelques écorchures sans gravité mais profondes. Il a tout de même fallu quelques points de suture et donc une légère anesthésie … Je me souviendrai toute ma vie de ce jeunot étalé dans l’herbe, KO, tétant mon pouce pour se rassurer…


Oui finalement vétérinaire, c’est un joli métier mais mon cœur d’artichaut n’aurait pas supporté.

PS : en scannant la photo, au dos, je retrouve le nom de la mère et son poulain …Polly et Ophélie … y’a des hasards comme ça…

Mais pourquoi moi !

Merci … merci … la nuit passée, à cause de vous j’ai rêvé de la Star Ac …

De la finale pour être plus précise … c’est un garçon qui gagnait …

Ben pour la peine, je ne vous dis pas qui … na !

22 septembre 2006

Nikos m'a tuer


Toute excitée par mon exploit - de la musique sur mon blog, faut le faire tout de même -, j’attendais impatiemment vos félicitations, congratulations, commentaires, demandes d’autographe, fleurs, chocolats et cie ….



A 22h30 … toujours rien…



Purée, c’est pas vrai … ils sont tous devant la Star Ac’ !! Ah, les traitres !

Et maintenant dansez !

Voilà !
Je me lance dans la musique ... enfin mon blog ...
Promis il n'y aura pas d'envahissement !
Et pour bien commencer ...
Du pur breton !

21 septembre 2006

Avis d'automne

Aujourd’hui c’est tempête sur la Bretagne !
Pas de pluie mais du soleil et quelques nuages poussés par des vents de plus de 100km/h.
Je ne sors pas rassurée mais il le faut bien … j’ai décidé de faire une couronne d’automne.
Pour se faire j’ai besoin de quelques branches de peuplier.
Ceux-ci sont vraiment malmenés par le vent…


Il y a de grosses bourrasques et j’ai quelquefois l’impression qu’ils se jettent littéralement sur moi.

Je n’ai pas intérêt à trop reculer ... il y a du piquant derrière …

Voilà, j’ai tout ce qu’il faut : rameaux de peuplier, épis de maïs, glands et tranches d’orange séchées.
Un peu de raphia et de fil de fer pour maintenir le tout ….
Et voilà !

Et en plus c’est aussi joli de l’intérieur car on peut voir des jeux de transparence…

Il y a deux ans, quand nous habitions en Belgique, j’avais confectionné celle-ci avec les châtaignes du jardin.

(J’avais utilisé des demi-cure-dents et un peu de colle pour les maintenir dans une couronne de mousse verte qu’emploient les fleuristes)
Vous voyez, c’est facile, pas du tout coûteux et puis si vous collectez votre matériel lors d’une balade en forêt vous avez un souvenir de cette jolie journée accroché à la porte !
Alors à vos couronnes !

F