24 septembre 2006

Camionneuse … ça a marqué pas mal d’esprits apparemment … au point de le retrouver en commentaire sur d’autres blogs ;-)
Bon, je vous rassure tout de suite ce ne fut pas mon unique rêve de métier et non, je n’ai pas bossé dans une boîte de transport pour vivre par procuration un rêve déchu, l’activité de la société est un grand hasard et elle n’était même pas indiquée dans l’annonce quand j’ai postulé.
Et ce n’est certainement pas le rire de Madame L. qui a fait changer la petite fille déterminée que j’étais.
Non, non…comme tous les enfants, j’avais plusieurs métiers en tête et le plus classique d’entre tous … vétérinaire… Eh oui, je suis d’un banal vous ne pouvez pas savoir.
Il faut dire aussi que je collectionnais les aventures animales : oisillon tombé du nid, chaton abandonné, chien perdu …
J’avais, comme pas mal de gosses, encensé ce métier où l’on sauve tous les animaux sans exception avec une facilité surprenante et quelques gouttes dans l’œil …et puis un jour j’ai eu la possibilité de suivre deux opérations dans un cabinet ….
Vous avez deviné … chez la fille de la fameuse Madame L.
Sa fille et son gendre avaient leur cabinet médical au rez-de-chaussée de la maison, j’ai donc eu la permission de descendre suivre deux interventions… ce qui m’a vite remis les idées en place…
La première était la stérilisation d’une chatte… je vous passe les détails gore mais voir le ventre ouvert d’un animal à 10 ans ça refroidit.
La deuxième était un détartrage sous anesthésie d’un petit teckel … le pauvre…il a certainement acheté des actions chez Steradent en sortant… à chaque fois qu’une dent bougeait un petit peu, ils la lui enlevaient … finis les croquettes, biscuits et nonos et vive la pâtée !
Finalement, j’ai continué à aimer passionnément les animaux sans pour autant vouloir les soigner.
Ce n’est que quelques années plus tard que ce métier a regagné mon respect … tout d’abord en rencontrant la vétérinaire de mon premier chat, une fille géniale avec un cœur grand comme ça, une vraie passionnée qui prenait autant en compte l’animal que la personne.
Et puis par une aventure impressionnante … celle de ce poulain pris dans les fils barbelés, les chevaux fous courant dans tous les sens, moi tirant sur les fils qui pénètrent mes mains.
Finalement nous avons sorti le poulain et sa mère du pré, le vétérinaire est arrivé pour soigner le malheureux … heureusement ce n’était que quelques écorchures sans gravité mais profondes. Il a tout de même fallu quelques points de suture et donc une légère anesthésie … Je me souviendrai toute ma vie de ce jeunot étalé dans l’herbe, KO, tétant mon pouce pour se rassurer…


Oui finalement vétérinaire, c’est un joli métier mais mon cœur d’artichaut n’aurait pas supporté.

PS : en scannant la photo, au dos, je retrouve le nom de la mère et son poulain …Polly et Ophélie … y’a des hasards comme ça…

5 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Je crois qu'on a tous fait ce rêve là sans pour autant concrétiser quand il aurait fallu. Faut dire aussi que véto c'est pas un métier de tout repos et que dans les campagnes il faut parfois pas mal de caractères et de force pour maintenir une vache, un cheval, un bouc, pour leur faire une injection. Sinon il reste les chiens et les chats pour les vétos urbains. Quand j'ai apporté mon chat dans une clinique (j'y vais très très rarement, mes chats sont des durs à cuire), le diagnostic était très pessimiste et la facture incroyable pour les 10mn de consultation (ex : 30€ pour la "prise en charge", je me suis dis que la prochaine fois ce serait vitamines et aspirine et ça irait tout aussi bien (vu ce que le véto avait fait...). Quelques mois plus tard, mon ami (le chat) passait sous une voiture. Faites véto, c'est le jackpot assuré ! Mais c'est un beau métier, je ne conteste pas.

24 septembre, 2006 19:28  
Blogger Gabbel said...

Saturnas > Les vétos gagnent peut-être bien leur vie (pour certains) mais ne les mettons pas, tous, dans le même panier…comme tu le dis, vétérinaire de campagne est un métier très dur surtout durant la période des mises bas…appelé en plein de milieu de la nuit et ceci sans relâche pendant plusieurs jours, je dis respect.
En revanche, c’est clair que j’en ai moins pour ceux qui ont oublié la raison première de leurs études : l’amour de l’animal et qui encaisse votre chèque en ayant déjà oublié le nom de votre toutou… voilà pourquoi, j’aimais temps cette vété, sa priorité c’était les animaux … les sous ? Après et si les fins de mois étaient difficiles ce n’était jamais un problème pour payer plus tard ou en plusieurs fois.
Ce qui était comique c’est que finalement elle retenait plus facilement le nom de l’animal que celui du propriétaire alors quand on l’appelait il fallait toujours se présenter comme : la maman de X ou Y pour qu’elle nous situe :-)

24 septembre, 2006 19:45  
Anonymous Anonyme said...

Devenir vétérinaire fut aussi un rêve d'enfant. D'aussi loin qu'il m'en souvienne, c'est la série télé Daktari qui m'avait sensibilisé à ce métier (j'ignore si elle est passée en France car nous regardions beaucoup la télévision luxembourgeoise). Le temps est passé, mais l'amour des animaux est toujours là, autant que celui de la nature.
C'est rigolo de donner son pouce à têter à un poulain, n'est-ce-pas ? Quand, non loin de chez moi, une jument est mise au pré avec son petit, j'adore la voir s'approcher et me laisser caresser sa progéniture. Inmanquablement, si je tends mon pouce, le (très jeune) poulain se laisse prendre à cette fausse tétine. Vraiment craquant !
Le plus rigolo c'est, qu'en grandissant, les chevaux continuent de venir me saluer lorsque je m'approche. Un pur bonheur...

24 septembre, 2006 20:27  
Blogger Gabbel said...

Thierry > J’adorais la sensation si lisse des gencives encore dépourvues de dents :-)
Les chevaux ont une mémoire infaillible.
Après des années et quelques recherches, mon amoureux m’a permis de retrouver certains chevaux avec qui j’avais passé les plus belles vacances de mon adolescence…ils étaient peu nombreux, beaucoup étaient « partis » mais j’ai retrouvé Polly et surtout Frankie, une jument demi-trait, avec un caractère de cochon et qui ne s’entendait qu’avec moi … sitôt face à son box la magie s’est opérée … c’était comme si on s’était quitté la veille…les gestes, le fait de poser sa bouche dans mon cou sont revenus automatiquement … magique, intense et émouvant.

25 septembre, 2006 00:25  
Anonymous Anonyme said...

Le métier de vétérinaire ne m'a jamais attirée, car je ne supporte pas la souffrance animale. Je me souviens d'un film, un samedi soir, dans lequel un pauvre cheval était prisonnier sous les décombres d'une écurie dans un pueblo mexicain. J'ai pleuré pendant des heures, malgré les explications de ma mère ("le cheval n'a rien, ce n'est qu'un film"). De même, à cause de mes hurlements, j'ai été mise à la porte du cinéma où j'assistais, avec ma classe de 3ème primaire, à une diffusion du dessin animé "Pinocchio" (je n'ai pas supporté la scène où il était transformé en âne). Encore aujourd'hui, j'ai les larmes aux yeux quand je croise un animal écrasé sur ma route et je zappe quand la télévision montre des animaux qui souffrent (et ça vaut aussi pour les documentaires animaliers).
Ce n'est pas de la sensiblerie comme on me le reproche assez souvent, car d'autres formes de souffrance me laissent de marbre et la vue du sang ne me fait absolument rien (contrairement à d'autres chochottes - private joke ;-) ).

25 septembre, 2006 00:39  

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